JEAN-CHRISTIAN ROSTAGNI

Urging the World to See


JEAN-CHRISTIAN ROSTAGNI

Décilleur Professionnel

URGING THE WORLD TO SEE

FIRST MORNING ON VENUS

VenusOnMars_95Max

VENUS ON MARS ---from the Life on Mars series.

This series comes as the final element of my work "Life on Mars" which is dedicated to that era of American politics and the surreal side of American life that I witnessed under President Clinton, and degenerated into the unbearable and untenable under George W. Bush. In that era the Cold War became a fading memory and American hegemony turned supremacism. 9-11 was one of the consequences, and in its aftermath, Americans as a whole started to resemble Martians to the rest of us. Mars being after all not only the planet of likely invaders but also the God of war. Barack Obama was elected among other reasons in order to put a term to that nonsense and restore America's values and position in the world. This is where this series' title comes from. Its exact wording needs to be credited to my good friend Peter Armenia peterarmenia.com

On January 20th, 2009, I wanted to capture, alive, the perspective of the average folks which came like pilgrims to the National Mall to celebrate an historical victory over reactionary forces and honor a man that had beaten the strongest odds. None of us had tickets to be among the dignitaries, what you see is the plebeian angle of this inauguration, a Louis Ferdinand Céline type of rendition.

This was an extremely tough assignment, as little could be known of how the actual day would be played, what route would need to be taken to access the Mall, what restrictions there would be, not to mention the sheer size of the human migration that trumped anything that had ever taken place. Additionally, the type of work I do, which is destined to be enlarged substantially while keeping with fine art standards normally not associated with photojournalism, meant that I was going to carry around a substantial load in cameras and optics. In the end all worked fine, I was able to be in what I thought was an ideal spot, not too close, in order to have a more than sizable crowd ahead of me, not too far either, and able to photograph toward the Washington monument with also a substantial mass of people in between. The density of the crowd made it quasi impossible to move much. Working mostly in medium format in order to deliver the best possible resolution, I was also able to raise my camera while still monitoring the framing. The Hasselblad legacy lenses I use deliver a crystal like contrast that is just unequaled and perfectly suiting for this once-in-a-lifetime event.

The images that you can see are so far just doctored proofing scans. "Doctored" means that for the sake of relative timeliness, I extracted from proofing scans more than they normally can deliver instead of doing final scans which would delay all this by too long. But I will of course produce final scans and resulting files.

Museum/collectors type prints are available, please inquire using the "contact me" button in the footer of the page, the contacts provided on the contact page, or the comments box below.

As everybody I know who went to the inauguration, I was struck by its uplifting character. This was by far the biggest mass I ever went to, and probably that ever took place. It was frigid, especially standing for 3 hours in around zero celsius degree temperature, with most of your body in the shade because immersed in the crowd. Everybody though was on her/his best behavior, even myself. and few cellphone conversations were able to distract or disturb anybody, as (I am sure for spiritual rather than security reasons) communications had been cut. I was impressed to see how 1.5 million people can stay quiet and listen, and then be joyful and kind. It might indeed have been the second coming.




Ce travail est l'ultime volet de ma série "Life on Mars" qui est dédiée à l'ère de la vie politique américaine et au côté irréel de la vie américaine dont j'ai été le témoin sous le Président Clinton, et qui avec George W. Bush a dégénéré dans l'intolérable et l'insoutenable. Durant cette période où le souvenir de la guerre froide devenait de plus en plus ténu, l'hégémonie américaine devint suprématisme, en tous cas dans l'esprit des dirigeants de ce pays. Le 11 Septembre en fut le résultat sans doute le plus marquant, et dans sa foulée, les Américains dans leur ensemble, se mirent à ressembler de plus en plus à des Martiens. Mars étant après tout, non seulement la planète des envahisseurs de tous poils, mais aussi le Dieu de la guerre. Barack Obama fut élu entre autres pour mettre fin à ce cirque et restaurer les véritables valeurs américaines et le respect des USA pour et dans le monde. Ceci est d'où le concept du titre de ce volet vient. Sa formulation exacte qui n’a pas de bonne traduction, fut trouvé par mon grand ami Peter Arménia peterarmenia.com

Le 20 Janvier 2009, ma mission était de capturer, vivantes, la sensation, la perspective populaire de ceux venus à Washington pour célébrer une victoire historique sur les forces réactionnaires, et pour rendre hommage à un homme qui avait triomphé de l’ordre établi. Aucun d'entre nous n'avaient de tickets pour siéger au milieu des notables; ce que vous voyez ici est l'angle plébéien, une version Cèlinesque de cet événement aux implications planétaires.

Ce fut une mission particulièrement ardue, car rien ou peu ne pouvait être planifié, dû à la rareté d'informations fiables et stables. Quelle route devrait être prise pour accéder à l'esplanade du Capitol ? Quelles restrictions y aurait-il ? Sans parler de la transhumance humaine, environ 2 millions, jusqu'alors inconnue et impossible à gérer élégamment. De surcroît, mon type de photographie qui doit permettre des agrandissements conséquents tout en respectant les plus hautes normes techniques, de celles que l'on ne voient normalement pas dans le photojournalisme, requière que je promène avec moi une charge d'âne en matériel photographique. Au final tout se passa au mieux du plan imaginaire. Je parvins à me positionner presque au centre de l'esplanade, suffisamment loin du Capitol pour avoir une marée humaine devant moi, sans pour autant être trop loin, et tout en gardant plus d’un demi million de personnes entre l'obélisque et moi. Mon Hasselblad de bataille me permettait, outre la meilleure résolution déployable, de retourner l'appareil en hauteur pour avoir la perspective d'un géant sans déclencher à l'aveuglette. Ses objectifs de légende, ont un contraste cristallin parfaitement saillant pour cet événement d'exception.

Les photographies que vous voyez sont jusqu’à nouvel ordre des scans de lecture améliorés. Pensez “planches contacts de luxe.” Cela afin de livrer le résultat sans plus de délai. Je ferai plus tard des scans et dossiers résultants parfaits.

Des tirages d’exposition sont offert à la vente. N’hésitez pas à vous renseigner, en utilisant le bouton “contact me” ci-dessous, les données de la page contact accessible par le menu, ou la boite à commentaires au bas de la page.

Tout ceux qui ont pu assister à l'inauguration le disent, cet événement avait une capacité étonnante à réjouir. Ce fut de très loin la plus grande messe à laquelle ce mécréant soit jamais allé, et probablement la plus grande qui ait jamais eu lieu. Il faisait un froid pénétrant, particulièrement debout comme un pingouin pendant trois heures avec la plupart de son corps immergé dans l’ombre de la foule. Ce qui était éblouissant, c’était que tout ce monde était heureux. Une sorte d’extase universelle, l’âge d’or. Il faut dire que personne ne pouvait être distrait ou dérangé par des communications, car les portables, dû à une intervention sécuritaire (à moins qu’elle ne soit spirituelle) étaient coupés. Il fallait voir ainsi 1.5 million de quidam rester tranquille et capable d’être silencieux, d’écouter, et d’être en liesse et en paix. Peut-être était-ce vraiment le retour du Messie?